Il y a eu Le baiser de Brancusi, Le baiser de l’hôtel de ville de Doisneau ; pour moi, il y aura désormais Le baiser des étudiants de Tartu, une fontaine avec en son centre une statue représentant un couple s’embrassant sous un parapluie. Bien que récent (1998), le monument de Mati Karmin est déjà l’objet d’un culte en Estonie et bien sûr dans sa deuxième ville, Tartu. Pourquoi pas ? C’est sûrement plus sympathique que les bas reliefs des héros de L’Union soviétique que l’on peut encore voir ici ou là dans le pays.
Sinon, que raconter de la soirée si ce n’est une déambulation au milieu de la jeunesse du pays – Tartu est une ville universitaire – et un dîner dans un restaurant incroyable, au bord de la rivière, qui semblait venir en ligne directe des années communistes : le genre de lieu qui déclanche chez moi un sentiment de nostalgie (non politique, cela va de soi…) et de tendresse. Une décoration improbable (en terrasse des parasols métalliques jaunes en forme de fleurs… il fallait oser !), un éclairage aléatoire, et une absence à peu près totale de clients qui nous donnaient l’impression de jouer dans un film d’Angelopoulos. Mais, je vous rassure, le bortsh était excellent !
Je pense que j’aimerais trop cette ville ! 🙂
Ni l’une ni l’autre Dominique, je découvre!
Et voyage en passant de l’ouest breton à l’est de l’europe avec beaucoup de plaisir.
Certainement Caro. Je l’ai beaucoup appréciée : elle est à taille humaine…
Louis-Paul, je fais la même chose… dans l’autre sens 🙂
La fontaine des amoureux. Les artistes devraient plus réaliser des œuvres d’amour, pas obscène ni trop pornographique non plus. Mais des scènes d’amour sincères et passionnées. Mati Karmin en a fait l’exemple en créant « le baiser des étudiants de Tartu ». Car bien que l’amour des fois peut être désuet et un peu nunuche, il passionnera toujours puisqu’il résiste au temps. On raconte que ces deux étudiants enlacés ont souhaité, un soir d’automne, que leur baiser ne se termine jamais. Au même moment, la foudre les a frappés, figeant le couple sur place pour l’éternité. A ne surtout pas manquer si un jour on voyage en Estonie.