C’est avec un plaisir non dissimulé que je m’apprêtais à entamer la « saison 2 » de ma série « Soir d’été à… » qui, l’an dernier, avait été particulièrement apprécié sur ce blog si je me fie au nombre de visiteurs qui m’ont accompagnée dans mes déambulations estivales et nocturnes.
Le premier épisode était même programmé depuis quelques jours dans mon esprit. Ce serait du haut de gamme avec Bolzano, cette curieuse ville italienne cernée par les cimes des Dolomites et voisine du Tyrol tout proche. Une ville majoritairement germanophone qui, malgré les aléas de l’histoire, est restée italienne.
Hélas, la météo s’est avérée malicieuse. Avec une température qui arrivait bien difficilement à atteindre les 15° et une pluie drue, insistante et fraîche, il faisait un temps à ne pas sortir une Niçoise. Surtout après une après-midi d’autoroute lombarde noyée par des trombes d’eau.
Avec un unique (et petit) parapluie que nous n’aurions même pas troqué contre un coin de paradis, nous avons joué un remake des parapluies de Cherbourg à la sauce tyrolienne.
Cela dit, les rues étroites aux façades légèrement voilées par l’ondée n’étaient pas sans charme. Quant aux montagnes qui entourent et dominent la ville, à demi enveloppées de brume, elles n’étaient pas sans mystère. De quoi faire une jolie sonate d’automne…
Bonjour:
Petite correction. Bolzano n’est pas une « une ville majoritairement germanophone qui, malgré les aléas de l’histoire, est restée italienne », mais une ville majoritairement italophone (70 %) qui, à cause des aléas de l’histoire, est devenue italienne.
En 1918, en violation du droit des peuples à l’autodétermination, les puissances occidentales ont forcé l’Autriche à céder la partie méridionale du Tyrol (que les Italiens appellent Alto Adige ou Haut-Adige et que les Autrichiens et les germanophones appellent Sued Tirol, c’est-à-dire Tyrol du Sud ou Tyrol méridional) à l’Italie. À cette époque, les germanophones constituaient 93 % de la population de la province et du chef-lieu (Bolzano, Bozen en allemand).
À la suite d’une politique d’italianisation forcée sous le régime fasciste, la population italophone est passée de 3 % à 35 (24 % aujourd’hui) dans l’ensemble de la province. Seule la capitale, et quelques communes avoisinantes ont retenu une majorité italophone. Il y a aussi une petite minorité ladine de 4 % dans les Dolomites.
Tres joli billet et tres belles photos. Un réel plaisir à vous lire…..
Cantal & Ségurano
Ah ce mauvais temps, quelle poisse, mais tout de mème les photos sont très jolies. J’espère que vous pourrez le faire quand mème, s’il n’est pas trop tard. Car, ça ma l’air de vous tenir à coeur. Bon courage.
Pierre, vous avez raison. En fait j’aurais dû parler de la province de Bolzano pour la majorité germanophone. Et quand j’évoquais les aléas de l’histoire malgré lesquels elle est restée italienne, c’est parce que je pensais qu’elle aurait effectivement pu redevenir autrichienne… Cela dit, pour l’heure, il semblerait que seule l’extrême droite locale revendique un rattachement à l’Autriche.
Bonjour Dominique ,c’est un delice de te lire j’aime comme tu presentes par l’écriture tes voyages,tu as vraiment du talent,,
Il semble que les évènements se liguent pour contrer les projets cette année. Vous avez raison de vous accrochez, vous y trouverez autre chose.
Présent !… pour la suite du voyage.
Merci pour vos réactions, les amis, et votre fidélité. Encore un ciel très bas et de la pluie ce matin, du genre de celle dont on pense qu’elle ne s’arrêtera jamais. Mais on s’accroche, Claudio, on s’accroche…
Ne vous inquiètez pas, la pluie va partir, et vous pourrez faire votre magnifique projet et faire de belles photos, quand on ne peut plus voyager, c’est un délice de regarder les photos, moi j’adore.
Très belles leçons d’histoire et de géographie.
Avez-vous profité de ce temps pour visiter le Museion ( musée d’art moderne) ?
Didier, non, malheureusement. Bolzano n’était pour nous qu’une ville étape… Ce sera pour une prochaine fois.
Cela doit étre très joli à voir.