Ce vendredi 3 avril avait lieu la quatrième conférence des Rendez-vous avec Cimiez organisés par le Comité de quartier et le Musée archéologique de Nice. Elle portait sur la province des Alpes-Maritimes des origines à la fin de l’Antiquité.
N’ayant pu y assister, j’ai demandé à Henri – qui ne l’aurait manquée pour rien au monde – de bien vouloir nous en faire un compte-rendu. Il est reproduit ci-dessous.
La création et l’évolution de la province des Alpes-Maritimes
Par Henri Cottalorda
Dans le cadre des « Rendez-vous avec Cimiez », nous avons pu assister à une passionnante conférence de Stéphane Morabito, docteur en Histoire ancienne, sur le thème de « la création et l’évolution de la province des Alpes-Maritimes ». Cette province fut fondée par Auguste, après sa victoire sur les populations locales. Cemenelum, créé à cette occasion, en était la capitale. Nikaia, qui occupait la partie littorale (sur l’actuel Vieux Nice) et qui se trouvait sur le même territoire, à 2,5 km de distance, appartenait, pour des raisons politiques, avec Massilia (Marseille), à la province de Narbonnaise. Régulièrement insérée dans la province des Alpes Maritimae, la localité marseillaise de Nikaia n’en fait pas partie à cette époque (voir la carte ci-dessus).
Par contre la province s’étendait au nord beaucoup plus loin qu’aujourd’hui puisqu’elle englobait les cités de Castellane, Senez, Embrun. Cette dernière devint la capitale des Alpes-Maritimes au IVe siècle provoquant le déclin de Cemenelum et le regroupement de la population sur le site de la colline du château de Nice.
L’orateur développa l’évolution et la formation de cette province, les limites territoriales des différentes cités, la vie municipale des gens qui y résidaient, l’onomastique des populations et des lieux, les voies de communication présentes, en particulier la célèbre via Julia Augusta. A propos des voies de communication, il nous fit remarquer que l’entretien – très coûteux – de celles-ci, est passé assez rapidement de Rome aux « collectivités locales » : rien de nouveau sous le soleil…
Il mit en valeur, à l’aide de schémas, cartes et photos, l’importance des découvertes archéologiques (textes anciens, inscriptions, pierres, bornes milliaires, objets d’époque, monuments…) et la nécessité de continuer, voire d’accroître, l’effort pour développer les fouilles et la recherche, Et cela, surtout à Cimiez car nous ne connaissons qu’un quartier : les thermes et l’amphithéâtre, soit environ un vingtième de la surface.
Comme il le dit avec passion, « il reste beaucoup à découvrir ». A suivre…
Liens vers les comptes-rendus des précédentes conférences :
Sur la préhistoire
Le comité explore le temps
Sur le projet de restauration du site Cimiez
La restauration programmée de Cemenelum
Sur l’origine médiévale de l’abbaye de Saint Pons
Quand Saint Pons occupait Cimiez
Avec un peu de retard, même franchement trop tard… Mais tant pis, j’aime beaucoup ce genre de billets : un territoire c’est de l’histoire autant que de la géographie. Le passé qui affleure , laisse des traces, et fait preuve d’une certaine permanence (désengagement de l’Etat … J’en parlerai à mon syndicat !!)
Henri affirme ici son talent de passeur (son esprit agile sans doute). Est- ce qu’il y aura d’autres confèrences ?
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