L’égalité des salaires en France, c’est important.
L’égalité en politique en France, c’est important.
L’amélioration des retraites des femmes en France, c’est important.
La contraception et l’avortement en France, c’est important.
Pourtant, cette vision est ethnocentriste. Qui peut nier que ces combats menés (et bien menés) pour ces causes ont apporté, apportent et apporteront des progrès ?
Dans de nombreuses régions du monde, dans notre société même, des femmes voient leur liberté se réduire d’année en année sous la pression toujours plus forte de l’intégrisme et de l’obscurantisme.
Mutilations sexuelles, mariages forcés, obligations vestimentaires, crimes d’honneur, polygamie…
Ce sont des femmes.
Ce sont nos sœurs.
Elles sont chaque jour un peu plus nombreuses, un peu plus opprimées, un peu plus humiliées.
Et pourtant, qui en parle à l’occasion de cette journée internationale des femmes ?
A lire sur le site de Gauche Autrement :
Hébergement des personnes âgées dépendantes : les propositions de gauche Autrement avancent.
Tout à fait d’accord avec toi,une pensée pour elles et un carton rouge pour leurs hommes!
Au-delà des souffrances et des humiliations faites aux femmes, je crois que ce sont des actes contre les droits de tout être humain tout simplement, et que ceux qui agissent ainsi en rabaissant la femme, en lui ôtant sa liberté ou en la torturant, se déshonorent eux-mêmes et s’enlèvent à eux-mêmes le droit d’être des hommes.
De la même façon que ceux qui abusent d’enfants perdent leur propre humanité.
C’est ma vision des choses : je pense que ce sont des actes inexcusables, impardonnables, qui rabaissent les hommes en dessous des animaux.
Kabou l- Totonto – Nice : même journée – même combat.
Au Canada, « terre d’immigration » par nature (énorme territoire, très faible population), ce que soit dit en passant, n’est pas la France (petit territoire, forte population, forte natalité) qui est, elle, une « terre d’asile », et ce n’est pas la même chose, l’on s’est depuis longtemps posée la question, notamment en matière d’éducation publique, des places respectives de la culture issue de la formation initiale du pays (c’est-à-dire de la colonisation française, anglaise, et bien entendu des autochtones) d’une part, et des cultures appartenant aux immigrés arrivant depuis issus de toute la planète d’autre part.
En la matière, le Canada est très tolérant, notamment en matière d’habillement, etc., mais la loi canadienne rappelle qu’il existe un « socle non négociable » auquel chaque immigré doit se conformer, nollens vollens. Rien de plus, rien de moins.
Et bien, en France, s’il existe un socle non négociable, c’est bien, en sus de la laïcité, et de la séparation de l’Église et de l’État, c’est bien celui de l’égalité des sexes et du droit des femmes en tant que personnes à part entière, libres de disposer de leur corps et de leur destin.
Même s’il reste – ô combien ! – des progrès à faire (par exemple, l’affiche de la Foire de Nice montrant un décolleté féminin avantageux avec pour slogan : « Tout ce qu’il faut où il faut » est un consternant exemple de sexisme et d’exploitation du corps féminin à but commercial; mais bon, ce ne sont après tout que des boutiquiers et c’est ça le marketing), la place de la femme dans une société est bien un critère consubstantiel de son degré d’évolution démocratique.
Il est donc intolérable qu’en France, aujourd’hui, certains, en vertu de telle ou telle « tradition culturelle » ou interprétation abusive et fausse de textes religieux , ne s’y conforment pas. Donc pas de mariage forcé, pas de mariage blanc, pas de « crime d’honneur » (quel oxymoron !), pas de polygamie plus ou moins déguisée, pas de mariages arrangés de gamines pré pubères, pas de burqa, pas de voile à l’école, pas d’excision, pas de « nique ta mère », pas de prêche appelant à imposer la charia comme loi commune, etc. etc..
Tout cela, je le répète, ce n’est pas négociable. Cela ne vous convient pas : la porte est ouverte.
Et d’ailleurs, si les beurettes travaillent infiniment mieux que leurs congénères garçons dans les écoles, collèges, lycées, universités, ou les centres de formation, c’est bien parce qu’elles savent, elles, expérience familiale oblige, que la République, Une, Libre et Indivisible, où il n’y a pas de « communautés », mais des citoyennes et des citoyens chacun individuellement libres et égaux devant la loi, c’est leur chance de ne pas être condamnée à rester, comme nombre de femmes afghanes et d’ailleurs, une reproductrice et une esclave (et ça, ça énerve, voire panique, les grands et les petits frères.)
Ce n’est pas une « journée de la femme » qu’il faut : c’est du courage politique toute l’année. Dominique en a.
Bien vu Commandant pour l’affiche de la Foire de Nice.
Ma femme et moi avons cru, un moment, qu’il s’agissait de promouvoir le salon Erotica qui se tient chaque année à Nice.
Pour le reste, nous sommes dans les évidences… qu’il convient de rappeler. Merci de le faire Dominique.
[…] Ajouté le 9 février : Je viens de réaliser que j’avais de la suite dans les idées (Cf mon billet sur le 8 mars 2009). […]
[…] ne vais pas refaire le énième billet sur la question. Je vous renvoie à celui que j’avais écrit en 2009 : je n’enlève rien, […]