Si je devais expliquer à mes étudiants et à mes électeurs le rôle d’une conseillère générale, la journée de mardi serait un bon exemple.
Qu’on en juge.
1) Dans la matinée, réunion du Conseil d’Administration du Foyer de l’Enfance.
Cette instance, dans laquelle je siège depuis le début de mon mandat avec trois autres conseillers généraux (rarement présents, à l’exception Philippe Tabarot, très impliqué, que j’ai d’ailleurs remplacé à la Présidence quand il a dû s’absenter), m’est particulièrement chère. Le Foyer de l’Enfance, placé sous la compétence de notre collectivité, participe au dispositif global de la protection de l’enfance. Il accueille en internat, en urgence et de façon provisoire (même si le provisoire dure parfois assez longtemps, faute de solutions de remplacement), sur les différents sites du département, les mineurs en situation de détresse familiale sur décision des autorités judiciaires. Après avoir connu des années difficiles, le Foyer semble aujourd’hui avoir trouvé les bonnes marques sous la direction de Patrick Viguier. Comme à chaque fois, lors de ces réunions, je peux noter l’engagement de l’ensemble des personnels dans cette tâche difficile. En plus, ils ont souvent à faire face à l’hostilité des riverains des villas du Foyer (petites structures intégrées dans les villes) qui supportent difficilement un certain nombre de nuisances causées par les enfants (notamment les adolescents). La Villa Virginie, située sur mon canton (avenue de Brancolar), fait partie de la structure et il est arrivé que les voisins se plaignent de cette proximité. Il n’est pas toujours facile de concilier les intérêts de tous. Peut-être y aurait-il une meilleure acceptation des riverains s’ils connaissaient mieux tant l’institution que ses établissements ? Peu après mon élection, j’étais allée visiter certaines villas : c’est très instructif.
2) Dans l’après-midi, je participais à la Commission ad hoc chargée d’émettre un avis sur les créations ou extensions d’EHPAD (Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes, c’est-à-dire les maisons de retraite…) dans le cadre du Schéma gérontologique départemental. Avec Jean-François Knecht, nous nous sommes beaucoup battus pour que soient prise en compte dans ce Schéma la nécessité de créer des établissements dans la zone littorale et avec un pourcentage minimum (20 %) de lits habilités à l’aide sociale (50 €/jour). On connaît trop de cas de personnes qui vont finir leur vie « exilées » dans le Haut ou Moyen pays, éloignées de leurs proches qui ne peuvent pas toujours leur rendre facilement visite, mais qui ont dû accepter ce placement pour des raisons financières (ces maisons de retraite sont souvent associatives ou publiques). Cela dit, ce n’est toujours pas satisfaisant et l’on voit bien que le secteur privé lucratif, qui a – de loin – le plus grand nombre de lits sur la zone littorale, est toujours très demandeur, preuve que ce pourcentage fixé par le Schéma ne l’empêche pas de faire de substantiels profits. Dans l’un des projets qui nous était soumis, alors que je m’étonnais du tarif élevé prévu pour les lits non compris dans les 20 %, il m’a été répondu par un élu, à ma grande stupéfaction, que c’était bien car ces établissements permettaient d’attirer les retraités dans notre région ! Pas n’importe quels retraités bien sûr… Il me semblait que le plus important consistait à faire en sorte que les personnes âgées de notre département puissent trouver des établissements, près de leur famille, à la mesure de leurs moyens, ce qui, là, n’était vraiment pas le cas…
Autre problème : les avis favorables que nous émettons ne servent plus à rien depuis juin dernier puisque la dotation de l’Etat pour le financement des soins est épuisée et que donc les lits ne peuvent être créés… C’est ainsi que des établissements importants du secteur public ou associatif non lucratif, avec 100% de lits habilités à l’aide sociale, restent sur le carreau malgré l’acceptation de leur dossier faute du financement de l’Etat. J’ai bien sûr fait valoir qu’il nous faudrait trouver une solution et avancé quelques idées sur la question. A suivre…
3) Entre ces deux réunions, j’ai profité d’un déjeuner avec mes collaborateurs pour faire le point sur l’état d’avancement d’un certain nombre de dossiers de mon canton, concernant notamment l’avenue Henry Dunant et l’avenue Henri Musso. Et nous avions, globalement, de quoi être satisfaits. En effet, nous avons obtenu une bonne collaboration des services de la Ville pour apporter rapidement des réponses aux problèmes soulevés par les habitants lors de réunions organisées sur place avec eux (nettoiement, débroussaillage, sécurité routière…).
En fin d’après-midi, avant de quitter mon bureau du CG, nous avons encore traité quelques cas individuels (problèmes de logement, recherche d’un emploi…).
De retour chez moi, tout n’était pas terminé : la conseillère générale redevenait la prof et préparait ses cinq heures de cours de droit du lendemain…
Après une journée remplie comme celle-ci, je suis encore plus persuadée que mes collègues qui cumulent moult mandats sont des super héros… A moins qu’ils ne soient des fumistes…
un qui sait est toujours mieux que dix qui cherchent,
mais comme la réalité n’est pas aussi simple,
nous devons tenir compte du caractère particulier de certains hommes qui ont dépassés les limites de leurs compétences et vivent dans un monde chimérique remplie d’illusions.
Pour avoir côtoyer quelques politiques, je n’en ai pas encore rencontré un qui n »était pas dans ce cas, assassin par inconscience ? cruel par bêtise ? les chimères sont toujours au delà des bornes humaine et donc sans limites.
Cordialement
pas des fumistes fumeux quand même?? ….Si??
On dit parfois qu’une démocratie peut se juger à la façon dont elle traite la question des prisons, on peut peut-être y rajouter la question des « vieux » non? (et puis bien d’autres choses évidemment, mais n’empêche)
N’hésitez pas à aller sur le site de France2, dans le forum qui fait suite à l’émission « Les Infiltrés ».
Vous serez édifiés par tous les témoignages de soignants sur la façon dont on traite nos personnes âgées dans 70% des maisons de retraite (y compris sur notre belle Côte d’Azur, foi d’aide-soignante en gériatrie depuis de nombreuses années).
Clotilde,
C’est une société, et pas seulement une démocratie, qui peut être jugée en fonction de la façon dont elle traite ses vieux.
Sylvie,
J’irai voir ce forum, mais je ne serai pas surprise… malheureusement…
Je comprends qu’une petite ballade dans s’impose de temps en temps…
A voir le redémarage du blog de la section socialiste de la TRINITE
Lorsque vous dîtes : « Après avoir connu des années difficiles, le Foyer semble aujourd’hui avoir trouvé les bonnes marques sous la direction de Patrick Viguier », je suis désolée de lire cela. J’ai encore en mémoire le souvenir d’une jeune fille placée il y a quelques mois dans ce foyer. Elle a été agressée, en est sortie détruite sous le regard de son personnel qui s’est contenté de faire une petite réunion hebdomadaire ..
Je pense que votre venue dans ces centres a été prévue bien à l’avance de sorte que vous n’avez pas été en mesure de voir la réalité.
[…] la petite banderole artisanale du Foyer de l’Enfance des Alpes-Maritimes et ses éducateurs, et je sais à quel point leur travail est […]
http://www.liberation.fr/societe/0101514590-maltraitance-au-foyer-de-l-enfance-des-alpes-maritimes
L’article parle de lui même…
Pam, je trouve assez malhonnête le lien avec un article qui date de janvier 2005… C’est vrai qu’il y a eu des choses inacceptables au Foyer de l’Enfance des Alpes-Maritimes, comme il est vrai qu’aujourd’hui les choses ont beaucoup changé avec, à la fois, un nouveau directeur (qui malheureusement prend sa retraite très prochainement), et des structures d’hébergement nouvelles et rénovées. La preuve : on ne parle plus depuis du Foyer… Je sais que tout n’est pas parfait mais la situation actuelle n’a plus rien à voir avec ce qui avait été dénoncé, à juste raison, par le passé.
Sans vouloir vous manquez de respect madame Boy-Mottard mes droits et les droits de mon enfant ayant été à plusieurs reprises bafouées par un foyer pour enfants dirigé justement par le Foyer de l’Enfance des Alpes-Maritimes, il m’a semblé nécessaire d’enquêter et j’ai donc trouvé cet article là. Cet article est tout de même en première page d’un moteur de recherche connu sur internet…même s’il date de 4 ans et demi.
Je suis d’accord avec FP lorsqu’il dit « Je pense que votre venue dans ces centres a été prévue bien à l’avance de sorte que vous n’avez pas été en mesure de voir la réalité. »
Les témoignages de certains enfants sont accablants. Je ne peux pas les ignorer et les traiter de « pestes et menteurs »comme le font certains travailleurs sociaux. Tout n’est pas parfait pourtant si nous voulons récupérer nos enfants , parce que ce sont nos enfants avant tout et parce que nous les aimons , les travailleurs sociaux , eux , nous demandent d’être parfaits , irréprochables.
Pam a raison!
les choses on peut être changé, mais la fumisterie de certain travailleur sociaux est d’actualité et l’on muselle toujours les enfants qui veulent dénoncer les abus.
Et pour cité Pam:
Tout n’est pas parfait pourtant si nous voulons récupérer nos enfants , « parce que ce sont nos enfants avant tout » et parce que nous les aimons , les travailleurs sociaux , eux , nous demandent d’être parfaits , irréprochables.
Je peux comprendre les difficultés que vous avez rencontrées, Pam, et j’en suis désolée pour vous. Mais ce n’est pas le Foyer de l’enfance et son personnel qui décident du placement chez eux. Ils sont confrontés à de dures réalités du fait de la diversité des causes qui ont conduit les autorités à placer les enfants en urgence au Foyer : on trouve des enfants de tout âge, y compris des adolescents, des enfants maltraités, des enfants livrés à eux-mêmes, des enfants tombés dans la délinquance… Et ces jeunes ne sont là que de façon provisoire.
Vous savez, le plus souvent, les travailleurs sociaux sont les premiers à vouloir à tout prix essayer de sauvegarder le lien entre l’enfant et sa famille. Je crois que, malheureusement, ils ne sont pas toujours en nombre suffisant (je parle en général) pour accomplir au mieux leur mission comme la plupart d’entre eux le souhaiteraient. Bien sûr, je suppose que là comme ailleurs (mais là ça peut se révéler particulièrement grave), on trouve des personnes qui n’ont pas les qualités nécessaires pour faire ce travail et qui donc ne sont pas à leur place.
Cela dit, si vous voulez me contacter personnellement, vous pouvez m’envoyer un mail (boymottard@free.fr).
Je sais combien il existent des enfants au passé tumultueux et difficiles mais en tant qu’adultes responsables et matures les travailleurs sociaux ne sont pas là pour les accuser , les accabler ni de leur donner l’envie d’avoir honte d’eux-mêmes.
Mais pour la plupart, c’est un travail sur les travailleurs sociaux qu’il faudrait effectuer ( re-formation professionnelle et re-motivation humainement parlant ). Je ne prétends pas tout savoir et tout connaître je constate seulement.
La convention internationale des droits de l’enfant et la Ligue des droits de l’homme punit et bannit ces genre d’abus d’autorité répétitifs de la part des travailleurs sociaux.
Nous avons réellement cru , ma famille et moi, être aidé et soutenu par eux…une fois les masques tombés les dégâts causés sont irréparrables.
Comme ils disent si bien » La machine est lancée. »
Dans 50 % des cas le placement n’est pas nécessaire, il a lieu sur de simple oui dire, dénonciation calomnieuse, et l’on monte un dossier de bric et de broc, comme si nos enfants était de simple jouet.
Il y a un manque certain de contrôle sur les abus des travailleurs sociaux, que l’on croit rubis sur l’ongle. Un combat non équitable entre parents que l’on accuse et la protection de l’enfance, et de nombreuses associations de parents sont la pour en témoigner. N’affirmez pas des choses sans les connaître vraiment, il serait temps que l’on ouvre les yeux, rencontrez plutôt toutes les familles dans la souffrance qui ce battent au quotidien contre cette injustice.
Senorita, il n’est pas nécessaire de faire preuve de tant d’agressivité. Pour ma part, je pense avoir été assez modérée dans mon propos. Je me contentais, dans ce billet de faire le constat d’une amélioration (évidente, mais c’est vrai qu’on partait de loin) d’une institution spécifique qui est le Foyer de l’enfance des Alpes-Maritimes.
Madame
je ne vous agresse pas, si rétablir la vérité c’est agresser alors je comprends l’attitude de nos services de la protection de l’enfance. Il vaut mieux alors continuer la politique de l’autruche, sur les sujets sensibles, et les laisser tabou.
je vous informe que dans les foyers cités un est concerné l’alimentation rationné, dont les jeunes en patissent. cela s’appelle dans le jargon juridique (et motif de placement) carence alimentaire.
j’ai dis ce que j’avais a dire libre a vous de garder votre opignon ou vous interroger.
je vous explique juste mon ras le bol sur les non-dits, ce n’est pas de l’agressivité envers vous, mais il faut etres concerné par une situation pour en parler.
[…] la très souriante chef de service de la Villa Virginie (avenue de Brancolar), établissement du Foyer de l’Enfance des Alpes-Maritimes situé sur mon canton. Le nouveau directeur du Foyer, Monsieur Georges Prioreschi, avait bien voulu […]