Chaque année, à l’occasion du festival de Cannes, nous retrouvons quelques amis, cinéphiles passionnés. Au premier rang d’entre eux, il y a bien sûr Michel. Travaillant à Marseille, il prend régulièrement ses congés à cette période pour pouvoir satisfaire son appétit de cinéma. C’est qu’il en dévore des films : quatre ou cinq par jour (parfois même six) dans toutes les sélections.
Nous avons tout un rituel qui fait partie des plaisirs du festival. D’ailleurs, la veille de l’ouverture, j’ai le traditionnel coup de fil de Michel : « ça y est, je suis arrivé ». Dès le premier jour, les habitudes sont là.
On commence avec le petit déjeuner, toujours dans le même café à peine ouvert (souvent les chaises sont encore sur les tables), aux environs de 7 heures 30, dans une ville encore endormie, avec commentaire des films vus la veille et lecture de la presse (pour l’essentiel les critiques de Nice-Matin, Libé et Le Monde). Une demi-heure plus tard, nous nous dirigeons vers le Palais et ce sont les retrouvailles avec d’autres copains (toujours Alain, quelquefois Guy). Michel et Alain adorent apostropher les spectateurs dans la file d’attente ou assis auprès d’eux dans la salle. Le public étant bon enfant, ça passe plutôt bien (mais je ne suis pas toujours rassurée quand je les entends commencer…). Généralement, nous avons tous nos billets depuis la veille pour les films que nous souhaitons voir. Mais parfois l’un de nous n’en a pas pour telle ou telle séance : alors tout le monde se met en chasse entre deux projections et, cette année, personne n’est jamais resté en bas des marches.
Après le deuxième film de la matinée, en fonction du programme des uns ou des autres, il arrive que nous déjeunions ensemble. Pour Patrick et moi, il y a parfois un troisième film dans l’après-midi avant le retour sur Nice. Michel, quant à lui poursuit sa journée qui se termine parfois tard dans la nuit, ce qui lui donnera le plaisir, le lendemain matin, de nous parler des deux ou trois films que nous n’avons pas vu à la Quinzaine des Réalisateurs ou à Un certain regard.
Après dix jours de ce rythme, chacun reprend le cours de sa vie : on se reverra l’année prochaine !
Ci-dessous, Michel dans tous ses états…
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