Il est rigolo Patrick Allemand : c’est jamais sa faute quand il perd… C’est toujours la faute des autres. D’ailleurs quand il perd, il nous dit quand même qu’il est content (comme s’il avait gagné, quoi). Faire un score un peu moins catastrophique que ce que prédisaient les sondages en début de campagne est analysé quasiment comme une victoire.
S’il fait moins bien que Patrick Mottard en 2001 (8% de moins quand même !), c’est la faute à Estrosi qui était un bon candidat (non, non, pas parce que lui était mauvais…). Ils sont bizarres quand même à droite : ils choisissent un trop bon candidat. Alors que Peyrat, en 2001, était un mauvais candidat et donc l’élection était imperdable (« moi j’aurais gagné », a-t-il répété à l’envi depuis 2001). Pourtant, le même Jacques Peyrat avait fait 2% de plus que ne fait aujourd’hui Christian Estrosi.
Et puis, bien sûr, c’est la faute à Mottard (dont je rappelle quand même au passage qu’il n’a pas donné de consigne de vote… après qu’Allemand a refusé la fusion des listes sans discussion). Pourtant dans la même intervention, interviewé par France 3, il dit qu’il a récupéré toutes les voix de Mottard. En leur temps, nous avons eu les raffarinades : nous avons maintenant le changement d’ère et les « allemanades ».
Et nous sommes en pleine vague rose nationale (contrairement à 2001 où la gauche avait perdu des dizaines de communes importantes). D’ailleurs, nous avons quelques signes dans le département de cette vague rose, quand les candidats sont de bons candidats.
Sur Nice d’abord, Marc Concas est réélu dans le 1er canton dans un scrutin qui s’annonçait pourtant très difficile (heureusement, la vague bleue des législatives était passée). Il gagne en duel contre le candidat UMP, alors que sur ce même canton Allemand fait moins bien qu’Estrosi… dans une triangulaire ! Cela fait quand même réfléchir… Dans le 2e canton, Yann Librati est battu avec 9% de voix d’écart (dans un canton où la gauche n’avait pas de représentant au second tour en 2001) dans un duel contre le candidat UMP et Allemand a presque le même écart avec Estrosi… dans une triangulaire. Là encore, ça fait réfléchir.
Dans le département, Marie-Louise Gourdon ravit le canton de Mougins à la droite. L’élection de cette adjointe d’Aschiéri à Mouans-Sartoux témoigne du fait qu’une bonne implantation locale permet de contrer la logique des votes politiques (le canton vote à droite aux élections nationales).
Même remarque pour l’élection d’Antoine Damiani à Carros, mais là, le sortant qui ne se représentait pas, était un communiste. Le canton vote à gauche.
Patrick Allemand devrait se demander si finalement il n’y est pas un peu pour quelque chose dans sa déroute à Nice : vague rose nationale, division de la droite, tous les partis de gauche sur sa liste… et malgré ça un petit 33%. Ah mais j’oubliais, c’est vrai : c’est la faute à Mottard !
En discutant samedi au marché avec l’un des nombreux « très-déçus-d’Allemand-le-soir-du-premier-tour », il m’est revenu en mémoire l’une des discussions que j’avais eue avec mon fils l’année dernière:
Il est inévitable, lorsqu’on est en primaire, d’avoir des disputes avec ses petits camarades. Mon gamin n’échappe pas à cette règle. Un soir il me dit qu’il s’est disputé « pour la vie » avec l’un de ses camarades dans la matinée, mais que dans l’après-midi, il est retourné le chercher parce qu’il leur manquait un joueur de foot. Du coup, un autre de ses meilleurs potes lui a fait « la gueule » et le lui a reproché. Mais mon fils m’a dit « oui mais moi je m’en fous, il nous manquait un joueur, et sans lui on ne pouvait pas jouer ».
Ben voilà, certains, à 7 ans à l’époque, savent où sont les priorités et l’intérêt commun. Ce n’est pas le cas de tout le monde, même à 6 fois cet âge!
7 fois.
Sur I-TV M.Allemand estimait que Mottard était hors jeu après la défaite de 2001, aussi bon soit le score atteint à l’époque. Qu’en est-il de lui après les mauvais scores des législatives et des municipales?
Parfois tu es amusante. On ne va pas te le reprocher.
C’est pas Henri…C’est Richard.
Bises
@ Soho
Il ne se passera rien, puisque c’est la faute à Mottard.
Il est temps pour le Premier secrétaire fédéral Patrick Allemand de révéler, aux niçois et aux électeurs de gauche qui lui ont confiance, quel est le mandat qu’il va sacrifier sur l’autel de ses ambitions (la loi ne lui permet pas de les cumuler tous). Son siège au conseil général ou au conseil régional. Il peut aussi choisir « un moindre mal » en refusant de siéger au conseil municipal mais il devrait alors contredire toutes les belles déclarations faites depuis le début de sa campagne.
Bilan de la gauche, dont il se prétend le « champion » : perte d’un siège au conseil général OU perte d’un représentant niçois au conseil régional (personne ne doute que ce soit son dernier choix) OU perte d’une tête de taille pour conduite l’opposition au conseil municipale.
Bon bilan donc, dans l’attente des merveilleuses explications auxquelles nous auront droit pour justifier ce choix imminent. Espérons que les électeurs s’en souviennent lors des prochains scrutins.
b/A
En fait Patrick Allemand ne peut pas choisir de quitter le dernier mandat électif acquis : dans les communes de plus de 3500 habitants, quand on est comme lui en situation de cumul on est obligé de lâcher l’un des anciens mandats (s’il choisissait celui de conseiller municipal, on lui supprimerait d’office le mandat le plus ancien).
Ce sera sans doute le CG qu’il choisira…
Je suis très satisfait des résultats du PS et de la gauche sur le plan national. Je constate avec plaisir que lorsque la gauche présente de bons candidats qui ont fait leur preuve même dans les Alpes-Maritimes les résultats peuvent être excellents ( Marc Daunis, Antoine Damiani, Francis Tujague, et ce dimanche Marc Concas et Marie-Louise Gourdon). Pour Nice la messe est dite le résultat est là , navrant, un immense gâchis. Je me souviens de ce Conseil Fédéral où Patrick Allemand nous a expliqué les raisons de sa candidature, il était le seul à pouvoir battre la droite à Nice. Avec Lucien Fouques nous lui avions fait part de notre désaccord car nous pensions que Patrick Mottard avait frôlé la victoire(41,31%) en 2001, que son travail à la tête de Nice- plurielle avait été parfait et reconnu et que pour la première fois de son histoire la Gauche pouvait présenter un candidat qui avait l’expérience de la durée et le charisme personnel nécessaire. nous pensions que l’élection de Dominique Boy-Mottard dans le 7 ème canton était le signe que Mottard était incontournable à Nice. Nous lui avons dit que sa candidature parce quelle l’obligé à éliminer d’abord Mottard et un certain nombre d’autres était vouée à l’échec . Nous ne l’avons pas convaincu . sa désignation ( 372 voix 20 % des militants ) et les premiers sondages ( Qu’il qualifie lui même de catastrophique) n’ont pas modifié sa décision. Le résultat est là devant nous comme nous l’avions prévu et dit. Alors que Patrick Mottard était à 3% de Peyrat , Patrick Allemand perd cette élection de plus de 10 000 voix ( soit 8%). Quel gâchis. J’espère qu’une fois la colère et les rancoeurs passées, au sein du PS, certains analyseront ces résultats avec sérieux, réfléchiront sur ce qui s’est passé, à leur avenir et à celui du PS sinon les mêmes agissements produiront les mêmes résultats. J ‘ai encore, malgré tout ,confiance .
Dominique, en fait je croit qu’il nous a manqué quelque chose dans le décryptage et la compréhension de cette municipale.
Quelque chose que les colistiers d’allemand nous ont parfaitement expliqué en l’exposant très clairement dimanche soir sur le plateau de F3. (Pas que là d’ailleurs.)
Et ce, loin, très loin de toutes vos analyses et prévisions politiques à Patrick et à toi, avec vos rappels historiques sur des faits parfaitement avérés, vos comparaison des chiffres et pourcentages sortis des urnes et validés, incontestables donc aux yeux de tous.,
Et puis c’est juste mais froid les chiffres, ça n’a pas d’âme, ça ne permet pas de sombrer dans le mélo ou le pathos.
Qui a déjà pleurer à l’annonce d’un résultat chiffré?
Non non, il fallait du sang et des larmes, des formules chocs, les gens devaient comprendre que la bêtise et la stupidité s’étaient fait, ce soir là, une place au soleil.
(Et j’écris pas ça parce qu’il y en avait une qui m’a semblé un peu « marcher à l’ombre » face à Patrick ce soir là.)
Ce qu’il nous a manqué et qu’ils ont eu de plus que nous, c’est cette capacité toujours renouvellée, jamais inégalée, à mettre en oeuvre avec une telle finnesse une certaine strategie, et ce, dès le soir du 1er tour.
Cette stratégie, plus communément appelée, « stratégie victorieuse de la défaite instrumentalisée », (je sait, c’est un peu long mais c’est l’appelation scientifique concoctée par Ségolène Royale au soir d’un 2èm tour de présidentielle.
Pour vous dire si c’est valable quands ça vient des plus hautes instances parisiennes. En plus le cout de revient est à 20 euros.).
Cette strategie donc, confirmée et validée par la-haut toute puissante, avait déjà fait l’objet d’un 1er essai au soir d’un 1er. et 2èm. tour d’une législative dans une premiere circonscription du coté de Nice.
Un premier tour pour donner l’illusion aux militants qu’ensemble tout est possible (ah non, je croit que je confond avec un autre).
Le deuxième pour faire croire aux plus crédules qui restent jusqu’à la fin, qu’une deuxième place à l’issue d’une triangulaire pourtant favorable est une victorieuse défaite que l’on se doit de feter.
(Quoi que, par rapport au toisième, on est bien devant non?).
Mais ce n’est pas tout, cette stratégie, pour etre veritablement efficace doit se doubler d’une operation que l’on nomme « Haro sur le grand mechant loup Mottard ».
(Attention, cela ne marche que si la personne qui est visée propose une fusion qu’il est impératif de refuser droit dans ses bottes (zut, je confonds toujours avec d’autres), face à la caméra, devant des milliers de Niçois.)
Surtout ne pas oublier de cacher des résultats de 5èm et 7èm canton que je ne saurait voir, de même que le contexte et les résultats de 2001, sinon, l’effet escompté peu s’en trouver fortement diminué.
A partir de là, quoi de plus simple d’expliquer benoitement aux journalistes, Ils sont pas bêtes quands même, que c’est la faute à « C’est pas moi c’est lui m’sieur » (autre appelation du « grand méchant loup Mottard »), et puis elle étais là la victoire, si seulement il nous avait donné toutes ses voix. (En fait certaines étaient dans le placard de la fusion, mais Allemand à pomé les clefs, quel étourdi!).
Voila donc l’explication scientifique du résultat de la liste « changer d’ère ».
A ce stade là, nous sommes vraiment dans l’orfevrerie, le ciselement de la reflexion politique.
Une telle reflexion, et énoncée sans rire, non nous ne serons jamais à la hauteur.
Il est certain, en ce qui nous concerne, pauvres petits polititiens lambda que nous sommes, que des années-lumières nous séparent d’eux dans nos reflexions et conclusions.
ANTONIN
Henri, Antonin, tout est dit…
J’ai la chance d’être de la même promo que Xavier, le directeur de la « magnifique » campagne de l’allemand…et lorsque je lui ai dit mon soutien à Patrick M., il m’a alors dit, « des deux patrick, tu soutiens le « faux gentil » ! Je lui ai alors répondu que ne connaissant pas Allemand, ma position n’était fonction de la gentillesse des uns ou des autres (même si j’apprécie patrick M. alors que j’ai été candidat contre lui en 2002 aux législatives lol), mais simplement de la capacité à mener une campagne, à rassembler sur son nom, à vaincre la droite. Mes propos n’ont donné suite à aucun commentaires de sa part !
Et pourtant…
Une campagne municipale se gagne non pas sur une étiquette (même s’il faut en avoir une…puisque estampillé PS… patrick aurait fait largement plus que son score !), mais sur l’homme et un projet. C’est la rencontre d’un homme (ou d’une femme) avec une ville et ses habitants. Et cette rencontre là, elle ne pouvait objectivement se produire avec l’allemand.
Je me souviens que l’avocato ex dissident ps m’a dit un jour qu’il avait été en position, un jour, de prendre le PS niçois avec une cinquantaine de ses amis…il avait alors préféré quitter le PS et adopter une étiquette Initiave Républicain…Je me rappelle que Culturello m’a dit un jour « être de gauche, pas comme les autres, et certainement pas comme l’Allemand »..;(oulàlà, ça balance pas mal sur ce blog lol)…Je me souviens un jour que Bob Ijey m’a dit « bonjour » de manière « compréhensive (rire lol)….Et je me souviens de l’élection de 2001 lors de laquelle était né un véritable espoir pour la gauche niçoise…
Que reste-t-il de tout cela aujourd’hui ? Rien !
Quand je pense à la formidable campagne menée par Patrick Mottard…à celle méritante conduite par Pascale Gérard sur Menton…Je me dit qu’il reste encore un espoir…
Allez…je lance deux idées alternatives :
1. combien de membres faut-il aujourd’hui pour être majoritaire au PS niçois ? je suis certain qu’il est possible d’opérer une grande manoeuvre démocratique de récupération de l’appareil politique du PS… Une fois cette étape franchie, on fait le ménage, et on repart comme en 2001 !
2. la création d’un véritable parti politique à vocation régional…On se rassemble, et dès les européennes, on lance une liste…Sur ce, on rassemble, toujours et encore les intelligences et les bonnes volontés…et on se prépare afin d’être présents partout, ensemble, à chaque élection…
En tout cas, je suis partant…et j’espère que je ne serai pas le seul à ne pas vouloir laisser l’amertume prendre le pas sur l’espérance.
Mottard, « faux-gentil »?
Ca me rappelle les presidentielles: on disait de Royal qu’elle etait une « fausse gentille », depuis, certains denonciateurs sont payes a rien faire par Sarko…
Faux integre, faux fiable, faux apte, faux lettre, faux maitre de soi, je me serais pose des questions, mais faux gentil? Du genre, un type qui a l’air innofensif comme ca mais qui n’est pas atteint d’annodontie, qui sait mordre quand il le faut? Faux gentil: si c »est vraiment ca le « crime impardonnable » de Mottard qui a cause son exclusion, je me demande comment il faut reagir quand un membre du PS est VRAIMENT malhonnette…
De 1: les partis a vocation regionale, merci, mais non merci
De 2: pour « prendre le PS » il faut gagner les elections internes… Oui, je sais, lapalissade. Allemand n’inspire pas grande sympathie, mais je ne pense pas que les problemes du PS 06 seront simplement regles par une relegation du camarade Allemand au rang de simple militant: plusieurs phenomenes handicapent ce parti a l’echelle locale en particulier et nationale en general:
Le premier est l’elitisme auto-satisfait de certain: dans le cas Allemand, on a vu se former autour de lui tout un groupe qui en avait fini par auto-persuasion a se considerer comme des ubermensch de la politique: cette facon de se regarder explique beaucoup de chose dans le cas Allemand, mais elle explique aussi pourquoi certain membres du PS se sont couches devant Sarko quand celui-ci a pretendu qu’il respectait leur intelligence (Jack, si tu m’entends), et pourquoi certains discours d’huiles du PS sont destines a flatter l’orgueil des militants plus qu’autre chose: il va sans dire que cette tendance morbide doit etre combattue et ne jamais rentrer (comme ce fut le cas trop souvent) dans le raisonnement politique.
Le deuxieme est le syndrome de la chefferaie: l’UMP est une corporation de notable d’accord sur rien mais qui maintient sa cohesion car chaque membre tient individuellement a garder ses titres; de son cote, le PS est un parti dont tous les membres sont d’accord sur l’essentiel, mais dont les rivalites entre chefs cherchent a se justifier entre creant des differents ideologiques chimeriques (du genre pour ou contre l’economie de marche, parce que certains font semblant de croire qu’economie de marche et politique economique de droite sont synonymes): la encore, il va sans dire qu’Allemand s’est plonge avec delice dans cette logique de chefferiat, mais la encore, il n’est pas le seul.
Le troisieme est la confusion entre discipline et soumission: etre discipline, c’est bien, c’est necessaire, mais la discipline partisane esr basee sur l’idee que l’on respecte et defend la ligne, ou le candidat, qui a obtenu la majorite (a toute fin utile je rapelle que la « ligne » Allemand n’a jamais ete majoritaire depuis que je suis arrive au PS: la motion qu’il defendait ne depassait jamais les 50%; quant au refrendum interne, il n’etait pas tout seul, et aux primaires, Royal avait de toute maniere gagnee a peu pres partout), mais cela ne signifie en aucun cas obeir pour obeir, se soumettre avant le debat, ne pas etre d’accord mais etre docile.
Or, ces trois choses dont je parle existe independamment de Patrick Allemand: si elles continuent a etre la et a influencer le comportement des membres et des dirigeants du PS, tout se repetera